26 févr. 2012

Vacances

 

“Parfum de prunier qui s’exhale dans l’aube du sentier montagnard” Bashô

 

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16 févr. 2012

Bordeaux Culture


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Southport Septembre 2011

Je ne sais pas vous mais j’aime bien acheter mes livres d’occasion, à part pour les livres qui viennent juste de sortir, j’essaye au maximum d’acheter dans des librairies d’occasion. Mis à part le côté œil qui pique à cause de poussière ou des livres piqués, c’est plutôt chouette.

Si l’expérience vous intéresse, voici quelques adresses où vous trouverez certainement votre bonheur.
Au début de la rue Saint-Catherine, coincée entre trois bazars chinois, une petite boutique proposant de tout, des comics aux livres scolaires en passant par les 250 bacs à livres présent, vous trouverez votre bonheur. Le vendeur est un peu avare en conseil mais ne rechigne pas à attraper un bouquin trop perché pour vous.

Cours Victor Hugo, vous trouverez, reconnaissable par ses parasols jaunes à l’entrée, une grande librairie/galerie. Cette librairie propose tous sortes d’ouvrages, aussi bien des livres de cuisine que sur la peinture ou des cartes portales. Cette librairie à pour particularité d’accueillir en son sein une galerie proposant des expositions assez régulièrement.

En continuant votre chemin, vous trouverais à côté du Palais des Sports (en descendant le cours Victor Hugo prendre la première rue à gauche après la rue Saint Catherine), une librairie d’occasion appelée « Au petit coin ». Ici, pas de fioritures, cet endroit peut être appelé temple du livre puisque les 15m² de la boutique ne sont consacrés qu’à eux. Les livres s’entassent formant des piles qu’il faut contourner délicatement sous peine de tout faire tomber. Le vendeur est très avenant, il se fera un plaisir de vous conseiller et de vous diriger (attention aux piles !!) à travers les dédales de bouquins. Ici vous trouverais surtout des livres de poche plus ou moins anciens, de la littérature étrangère et quelques ouvrages politiques et économiques.

Pour ceux qui aiment se balader et flâner, vous pouvez profiter du soleil et vous rendre le lundi matin aux Grand-Hommes où vous trouverais le marché des libraires ou sur les quais du côté du quartier Saint-Michel, le dimanche matin, qui sait, une pépite vous y attend peut être.
En parlant du quartier Saint Michel, je vous propose de le découvrir cette semaine à travers le programme suivant :

· Au Chicho (place des Capucins) cette semaine,
-Vendredi 17 fevrier à 21h Dempster highway + nunna daul isunyi + will
-Exposition en même temps au Chicho exposition « Un automne en Europe » par Guillaume Ohz

· Le lundi matin marché au tissu

· Le dimanche matin le marché aux puces

A voir également, en ce moment au CAPC, l’exposition « l’œuvre et ses archives », cette exhibition se propose d’observer les évolutions des œuvres d’un artiste, une œuvre peut changer dans le temps en matière, formes et modalités de présentation. Comment un musée raconte-t-il les différentes opérations intellectuelles et spéculatives qui ont conduit l’œuvre d’art jusqu’à son aspect actuel ? Le musée à pour cela choisi trois œuvres : « Che fare » de Mario Merz, « En place, trois volumes pour une bibliothèque : 4.473 pages en 3 éléments, 1991-1997-2005-2012 » de Daniel Buren et «Quelques jours avant l’exposition » de Claude Rutault.
Bonne semaine !

2 févr. 2012

Mauvaise fille




“Je viens voir maman tous les jours. J’arrive en sautillant, en pensant à autre chose, le ventre déjà un peu tendu par mon enfant à venir, c’est magnifique me disent les gens, la vie continue, elle poursuit son programme sacré, cette chaîne magnifique des morts et des vivants, la mère, la fille, sa fille, vous savez ce qui arrive à Louise ? vous pouvez croire à cette coïncidence ? vous vous rendez compte? La vérité c’est que je n’en peux plus. Je déteste ce pathos. Je me sens accablée, écrasée, sous le poids de leurs commentaires débiles. La vie à venir et l’autre vie qui s’en va : je n’ai aucune, mais alors aucune envie qu’on m’embête avec ça et qu’on prenne ces mines entendues pour m’en parler. Maman est malade et moi j’ai des envies absurdes de femme enceinte, voilà la situation. Maman souffre le martyre et moi j’ai besoin de tomates, de vinaigre, de citrons confits, voilà le seul truc intéressant.”

Fini l’anorexie, la dépression, les bêtises et place au repenti. Justine Lévy est enceinte et c’est sérieux. Elle est née le 27 septembre 1974, et est la fille de l’écrivain Bernard-Henri Lévy. Ce bout de femme a un parcours assez tumultueux, elle se marie en 1995 avec Raphaël Enthoven, qui la quittera cinq en plus tard pour s’installer avec Carla Bruni. A partir de là elle se décrira comme étant accro aux drogues dures, psychotropes et amphétamines, qui l’amènera à passer par la casse désintoxication. Cependant c’est ce parcours qui lui a donner envie d’écrire.

Dans son premier roman “Le rendez-vous”, elle raconte sa relation conflictuelle avec sa mère, notamment son sentiment d’abandonnement durant l’enfance. Même si ce roman a un succès mitigé, il lance son envie d’écriture. Mais est-ce vraiment de l’écriture? Justine Lévy romance moins qu’elle ne raconte sa vie dans ses romans. Dans son deuxième ouvrage, “Rien de grave”, publié en 2004, elle règle ses compte avec Carla Bruni, nommé Paula dans l’histoire. Puis en septembre 2009, elle écrit “Mauvaise fille”, une histoire assez dramatique qui nous décrit le parallèle entre la mort de sa mère au moment où elle tombe enceinte. Son dernier livre a été sélectionné pour le Prix Goncourt.

A travers ce livre on redécouvre le cycle de la vie, la mort. Le paradoxe de perdre sa mère avant la naissance de sa fille, du développement d’un être et de la déchéance physique d’un autre. Le livre est court, bien écrit et facile à lire. Justine Lévy à un style d’écriture sèche, les phrases sont courtes, les chapitres se résume à deux, trois pages chacun. Je le conseille donc à ceux qui aime lire mais qui n’ont pas forcément beaucoup de temps pour cela et ceux qui serait curieux de découvrir son histoire.